Artist: | Picon Mon Amour (Français) |
User: | Balbi78 |
Duration: | 130 seconds |
Delay: | 12 seconds |
Chord names: | Not defined |
Abusive: | |
Comment: | - |
C Dm G C
Y'a Paris, la capitale, qui renifle son trou de bals,
C Dm G C
Intra-muros c'est brillant, dehors c'est pour les paysans.
C Dm G C
D'ailleurs s'il n'en restait qu'une, ce serait sûr'ment celle-là :
C Dm G C
Qu'une aussi con que la lune et prétentieuse, comme il se doit.
G C G C
Mais Paris, ça reste en France, les Français restent des Français,
G C G C
Les chevilles en évidence, le nombril insatisfait !
C Dm G C
À Rennes où il fait bon vivre, j'y ai vu - pardonnez-moi,
C Dm G C
Des masses de foules ivres, des seringues plein les bras,
C Dm G C
Un soir, une chose amusante, sur la route, croyez-moi :
C Dm G C
La police qui plaisante d'un cadavre sur le toit.
G C G C
Mais Rennes, ça reste en France, les Français restent des Français,
G C G C
Des reins en convalescence, des poumons dans le regret.
C Dm G C
Puis y'a Bordeaux la bourgeoise avec son grand cru classé
C Dm G C
Que l'on déguste dans l'extase, dans les grands lieux new-yorkais
C Dm G C
Qui indique à sa mémoire ce qui est bon, ce qui est mauvais :
C Dm G C
Si pour Papon, c'est un trou noir, le Girondin c'est un succès.
G C G C
Mais Bordeaux, ça reste en France, les Français restent des Français
G C G C
Des trouillards de gauche en transe ou des cons de droite muets.
C Dm G C
À Toulouse, la ville rose, peut-être sont-ils un peu chauvins ?
C Dm G C
Quand ils jacassent pas du rose, ils te parlent des Toulousains,
C Dm G C
Ils ont un patois bien sûr, qu'ils utilisent parfois,
C Dm G C
Pour écrire sur les murs d'une usine : « Plus jamais ça ».
G C G C
Mais Toulouse, ça reste en France, les Français restent des Français,
G C G C
Des canards qui l'été dansent sur des rythmes « afro-laid ».
C Dm G C
Puis il y a Marseille, celle qui a son port si charmant,
C Dm G C
Sa Méditerranée belle, sa sardine et ses harengs.
C Dm G C
Comme un tout petit village, un hameau ensoleillé,
C Dm G C
Qui n'a qu'un désavantage : d'être rempli de Marseillais !
G C G C
Mais Marseille, ça reste en France, les Français restent des Français,
G C G C
Des grandes gueules à qui l'on pense, quand on veut avoir la paix.
C Dm G C
Entre le Rhône et la Saône, il y a Lyon et ses reflets.
C Dm G C
En banlieue, il y a sa zone, ses odeurs et ses rejets.
C Dm G C
Sa gastronomie connue, qui veut nous faire oublier
C Dm G C
Pour ne pas être déçus, tous ces scandales financiers.
G C G C
Mais Lyon, ça reste en France, les Français restent des Français.
G C G C
Des bonnes bouffes en concurrence, des non-dits sur le palais.
C Dm G C
Lorsque j'ai connu Strasbourg pour la toute première fois
C Dm G C
Je pensais trouver l'amour dans les rues de celle-là
C Dm G C
Mais il y eut soudain un doute dans cette ville un peu cruche
C Dm G C
Où l'on me parlait de choucroute, d'Europe et de flamenkuche
G C G C
Mais Strasbourg, ça reste en France, les Français restent des Français
G C G C
L'égalité en « free-lance », l'humanité qui s'essaie.
C Dm G C
Il y a Lille dans le nord comme il y a le nord en Lille
C Dm G C
Des grands hommes gras et forts ou des consanguins débiles
C Dm G C
Les grands projets planétaires qui dépensent sans se soucier
C Dm G C
À deux pas de la misère des petits enfants minés
G C G C
Mais Lille, ça reste en France, les Français restent des Français
G C G C
Des terrils d'arrogance, l'inégalité au sommet.
C Dm G C
Après cet air géographe, une petite explication
C Dm G C
Je ne cherche pas les baffes, je ne cherche pas la baston
C Dm G C
Mais lorsque je vois au loin qui agitent leurs drapeaux
C Dm G C
La grande race des chauvins, juste à côté des fachos,
G C G C
Ben, moi qui suis né en France dans un bled incognito
G C G C
Je ne comprends pas la démence, je ne vois pas les idéaux
G C G C
De ceux qui pensent la naissance, comme une attache, un ghetto
G C G C
Pardonnez-moi cette offense et traduisez en ces mots :
G C G C
Issu de la poussière, je m'en retourne à la poussière
G C G C
Issu de la planète terre, je m'y promène sans frontière !
G C G C
Issu de la poussière, on s'en retourne à la poussière